Former des citoyens responsables commence tôt, dès la maternelle et l’élémentaire, là où se construisent les gestes du quotidien. Face aux écogestes encore trop ponctuels chez les adultes, un programme pédagogique structuré aide les enfants à comprendre, à agir, à transmettre.
Ecopousse, ex-Watty, répond précisément à cet enjeu, avec des ateliers ludiques qui transforment la classe en laboratoire d’énergie, d’eau, de biodiversité et de zéro déchet. Concrètement, une école peut par exemple mesurer sa consommation d’eau, créer un coin tri, organiser une chasse au gaspillage énergétique, puis présenter un projet au concours national.
Dans cet article, vous découvrirez ce qu’est Ecopousse, comment il fonctionne dans l’année scolaire, et pourquoi collectivités comme équipes pédagogiques gagnent à s’y engager. Vous repartirez avec des repères clairs sur le financement, la mise en œuvre et l’impact à la fois en classe et à la maison.
- Continuité Watty → Ecopousse (2024–2025) : reprise et modernisation du programme historique pour l’école primaire.
- Labellisation par le ministère de la Transition écologique, portage par ACTEE, Eco CO₂ et la FNCCR.
- Financement facilité : jusqu’à ~80 % via les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), reste à charge réduit pour les collectivités.
- Déploiement national : métropole, outre-mer, et intercommunalités (ex. **CASA**) grâce à une coordination Eco CO₂ au plus près du terrain.
- Rythme pédagogique : 3 animations/an par classe, intervenants formés, mallettes et fiches prêtes à l’emploi pour les enseignants.
- Concours Ecopousse : thème 2025 « Préserver l’eau, ce n’est pas la mer à boire ! », productions libres (texte, dessin, vidéo, BD), votes du public et lauréats par commune.
- Effet domicile : défis à ramener à la maison, relais des enfants auprès des parents (tri, économies d’eau/énergie), impact mesurable au-delà de la classe.

Qu’est-ce que le programme Ecopousse, anciennement Watty ?
Ecopousse est un projet éducatif qui s’inscrit pleinement dans la sensibilisation à la transition écologique des enfants. Et pour renforcer sa légitimité, il obtient la labellisation du ministère de la Transition écologique. Derrière l’initiative, on retrouve l’alliance suivante :
- ACTEE : Action des collectivités territoriales pour l’efficacité énergétique ;
- Eco CO₂ ;
- FNCCR : Fédération nationale des collectivités concédantes et régies.
Toutes ces instances sont mobilisées pour faire de l’école un lieu d’apprentissage, mais aussi d’actions concrètes liées à l’énergie, à l’eau ou à la biodiversité.
Cependant, il faut préciser que le projet n’est pas né de nulle part. Il prend la relève du programme Watty, bien connu dans les écoles primaires depuis plusieurs années. Ce passage s’est opéré entre 2024 et 2025 pour donner un nouveau souffle à la vision des initiateurs. Aujourd’hui, on parle plutôt de « programme ecopousse école » dont la mission est de faire germer chez les enfants des réflexes écologiques durables.
Pour rappel, il n’est pas limité à quelques territoires pilotes. Il s’étend à la métropole, aux départements d’outre-mer et même à la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA).
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Comment fonctionne le programme Ecopousse ?
Si Ecopousse réussit à toucher autant d’écoles, c’est parce qu’il est financièrement soutenu à hauteur de 80 % par les Certificats d’Économies d’Énergie. En clair, les établissements peuvent accueillir les ateliers sans que les structures locales aient à supporter seules les dépenses. Et puisque l’organisation repose sur plusieurs piliers, il vaut mieux regarder de près comment tout cela se passe.
Des animations rythmées tout au long de l’année
Chaque école bénéficie de trois animations ou ateliers par an ; tous animées par des intervenants triés sur le volet et bien formés. Une classe peut ainsi découvrir, à différents moments de l’année des thématiques variées : l’énergie, l’eau, la gestion des déchets, la biodiversité, etc.
Une coordination assurée par Eco CO₂
Toute cette mécanique ne pourrait pas fonctionner sans un suivi précis. À cet effet, c’est l’expert-conseil Eco CO₂ qui assure la coordination générale. Il veille aussi à ce que chaque territoire bénéficie d’un accompagnement qui épouse les réalités du terrain.
Résultat : les enseignants se sentent soutenus et les collectivités disposent d’un cadre clair. Du côté des élèves, ils profitent d’une expérience éducative cohérente du début à la fin de l’année.

En quoi consiste le concours national Ecopousse 2025 ?
Chaque année, ACTEE et Eco CO₂ organisent le concours national Ecopousse, qui invite les enfants de moins de 15 ans à exprimer leur vision de l’écologie. Ouvert aux classes, aux activités périscolaires et aux familles, ce concours permet à chacun de se lancer dans un projet concret et créatif.
L’édition 2025 a déjà eu lieu depuis mars, date qui a marqué l’ouverture des candidatures. D’ailleurs, elle a porté sur un thème assez marquant : « Préserver l’eau, ce n’est pas la mer à boire ! ».
Concrètement, les participants ont pu explorer des formats variés : textes, dessins, vidéos, peintures, poésies ou bandes dessinées. Il faut avouer que ce sujet parlait directement aux enfants, qui voyaient tous les jours comment ils utilisaient l’eau à l’école, à la maison ou dans un espace vert.
Les œuvres issues du concours ecopousse ont ensuite été soumises aux votes du public, ce qui a permis de dégager un lot de vainqueur par commune. Dans la CASA, de nombreuses écoles ont participé à cette édition et voici la liste des gagnantes :
| Commune | École | Classe |
| Antibes | Jacques Prévert et Jean Moulon | CM1-CM2 |
| Biot | Moulin Neuf | CE2 |
| Valbonne | Garbejaire | CM2 |
| Villeneuve-Loubet | Saint-Georges | CM2 |
| Villeneuve-Loubet | Les Maurettes | CE1 et CE2 |
Pourquoi les collectivités et écoles devraient-elles s’engager dans Ecopousse ?
On pourrait croire que lancer des projets écologiques à l’école prend beaucoup de temps et mobilise des budgets lourds. En réalité, cette idée ne correspond pas à ce que propose Ecopousse.
Si, par exemple, les responsables de votre école hésitent pour ces raisons, il suffit de leur rappeler que le programme bénéficie déjà d’un financement par les CEE. Ni le budget ni l’organisation ne constituent un frein et même les écoles avec peu de moyens peuvent facilement participer.
En outre, les établissements participants bénéficient d’un accompagnement par des professionnels chevronnés. Les professeurs ne sont pas laissés de côté. Ils disposent de :
- mallettes pédagogiques ;
- fiches prêtes à l’emploi ;
- petits autocollants avec la mention « économise l’énergie ».
Mais ce n’est pas la seule raison de s’engager.
Initier les enfants à l’écologie dès le plus jeune âge
C’est un fait : sensibiliser les élèves aux gestes écologiques très tôt les aide à intégrer ces comportements dans leur routine. Quand ils découvrent comment économiser l’eau ou réduire le gaspillage, ils comprennent que leurs actions ont un impact.
De l’autre côté, cet apprentissage régulier installe des habitudes durables qui se voient aussi à la maison comme au moment de remplir le lave-vaisselle.
Contribuer aux stratégies locales de transition écologique
Saviez-vous que participer au programme s’inscrit aussi dans une logique de soutien aux plans territoriaux comme pour le PCAET ? Pour rappel, il s’agit d’une feuille de route qui définit des actions sur plusieurs années afin de contrôler les émissions de carbone et encourager les énergies renouvelables.
Techniquement, les écoles et collectivités engagées dans Ecopousse deviennent des acteurs de ces initiatives locales. Ainsi, chaque activité réalisée par les élèves se transforme en une contribution réelle à ces objectifs.
Une implication qui dépasse la salle de classe
Avec Ecopousse, les enfants ont l’habitude de repartir avec des outils ou des mini-défis à partager à la maison. Dans le cas d’un élève de CE2, on peut aisément l’imaginer en train de montrer à ses parents pourquoi il faut éteindre la lumière dans le couloir. De plus, ils peuvent apprendre des kits écolos avec Monkitecolo.
D’autres n’auront aucun mal à demander aux parents les différentes manières de mieux trier les emballages. C’est notamment ce relais entre l’école et le foyer domestique qui donne au concept toute sa dimension concrète.





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