Des serpents dans le compost ? L’erreur fréquente qui les attire en masse

Loin d’être une simple légende urbaine, la présence de serpents dans les jardins, en particulier autour des composteurs, est un phénomène bien réel, souvent dû à une erreur banale qui pourrait facilement être évitée.

Compost : l’erreur qui attire les rats… et les serpents

Les composteurs mal entretenus peuvent rapidement devenir un refuge pour les rats, attirés par l’humidité, la chaleur et les restes alimentaires. Ces derniers, une fois installés, creusent des galeries et fragilisent les cultures voisines. Mais ce qui échappe souvent aux jardiniers, c’est que les rats, comme tous les rongeurs, sont à leur tour une proie idéale pour les serpents. Ces derniers, en particulier la couleuvre à collier, se faufilent alors discrètement dans les coins ombragés du jardin, attendant leur prochaine victime. En France, il est de plus en plus fréquent de signaler la présence de ces reptiles près des composteurs, surtout après avoir constaté des rats dans les environs.

Les mauvaises habitudes qui favorisent la présence des serpents

Une des erreurs les plus courantes dans la gestion des composteurs est l’ajout de restes alimentaires comme des viandes, poissons ou produits laitiers. Ces déchets biodégradables génèrent des odeurs particulièrement puissantes lors de leur fermentation, attirant inévitablement les rongeurs. Or, une fois ces derniers installés, les serpents, toujours à la recherche de nourriture, viennent les chercher, et dans les jardins, leur proie n’est jamais loin.

Pour éviter de tomber dans ce piège, il est impératif de ne pas ajouter ces aliments dans le compost. Ce geste simple permet de réduire de manière significative l’attrait des rongeurs, et par conséquent, celui des serpents. La cendre de bois, un ingrédient naturel, peut aussi être utilisée pour enrichir le compost tout en décourageant les nuisibles.

Comment prévenir l’invasion des rats et serpents ?

Pour éviter de transformer votre jardin en un terrain de chasse pour serpents, il existe plusieurs gestes simples à adopter :

• Installer une plaque grillagée sous le composteur pour empêcher l’accès des rongeurs.
• Ne jamais ajouter de produits animaux ou cuisinés dans le compost.
• Brasser le compost toutes les deux semaines pour éviter la formation de poches chaudes où les rongeurs pourraient s’installer.
• Alterner les apports secs et humides (bruns et verts) pour maintenir un équilibre propice à une décomposition rapide.
• Maintenir un compost fermé et bien ventilé grâce à un couvercle étanche.

Ces petites actions permettront de maintenir un compost sain, sans nuisibles, et favoriseront une décomposition plus rapide.

Que faire si vous apercevez un serpent près de votre compost ?

Pas de panique, la plupart des serpents présents autour des composteurs sont inoffensifs. La couleuvre à collier, qui est la plus courante, est un prédateur naturel des rongeurs et ne présente aucun danger pour l’homme. Si vous en apercevez une, il est probable que votre compost ait attiré des rats, et il est essentiel d’intervenir pour rétablir l’équilibre.

Commencez par retirer les couches infestées, aérer le compost et laisser l’environnement reposer quelques jours. Nettoyez également les zones autour du compost en coupant les herbes hautes ou en déplaçant des objets qui pourraient servir de cachette. Un compost bien entretenu, équilibré et ventilé ne deviendra pas un refuge pour les rats, et donc pas un terrain de chasse pour les serpents.

En résumé, un compost bien géré est essentiel pour éviter les mauvaises surprises. En appliquant ces gestes simples, vous pouvez protéger votre jardin des serpents tout en maintenant un environnement sain et efficace pour la décomposition.

Sophie Touplin

Sophie Toupin est une autrice engagée sur le site soutenirlecologie.fr, où elle partage son expertise en écologie et en développement durable. Titulaire d’un doctorat en études des communications de l’Université McGill, elle est actuellement professeure au Département d’information et de communication de l’Université Laval. Ses recherches portent sur les approches critiques du numérique et la lourde consommation d’énergie liée à l’intelligence artificielle 

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